Chaque mission, un défi : Mon parcours dans la qualité alimentaire

Une vocation née du vivant et de la nutrition

Tout a commencé au lycée, où je me suis passionnée pour les sciences du vivant. Très rapidement, je me suis orientée vers un domaine concret : l’agroalimentaire. J’ai intégré l’UniLaSalle à Beauvais, me spécialisant en formulation d’ingrédients et qualité des aliments. Diplômée en 2021 après cinq années d’études, j’ai réalisé un stage de six mois dans un grand groupe de la distribution.

Ce premier contact avec la grande distribution s’est fait un peu par hasard, mais j’y ai découvert un environnement riche en diversité de produits, proche du consommateur, où les enjeux de sécurité et de qualité sont omniprésents.

Transition vers la qualité : un nouveau défi

Recrutée en CDI chez Ekkiden, j’ai été proposée pour une mission de Responsable Qualité Fruits & Légumes dans une enseigne de grande distribution. Pendant trois ans, j’ai piloté la qualité des produits en collaboration avec les fournisseurs, les équipes internes et les services qualité.

Ma mission était triple :

• Accompagner le développement des filières en rédigeant les cahiers des charges et les fiches techniques,

• Mettre en place et suivre les plans de contrôle,

• Garantir la conformité des produits vendus en magasin, en particulier pour les fruits et légumes conventionnels et BIO.

Qualité produit : entre rigueur, coordination et adaptation

Le métier de consultante qualité est très structuré, où chaque détail compte. Le référencement d’une nouvelle filière implique plusieurs équipes : sourcing, qualité, et fournisseurs. Une fois identifiés, je vérifie leurs pratiques agricoles, leur traçabilité, leurs certifications, puis je rédige les fiches techniques et les cahiers des charges qui cadrent la filière.

Les cahiers des charges sont adaptés à chaque filière, ils fixent les conditions de culture, de qualité, d’emballage… Ce sont des documents essentiels pour garantir la conformité du produit final.

L’agréage, utilisé en plateforme, permet de vérifier visuellement et analytiquement les caractéristiques du produit : couleur, forme, sucrosité, tenue, emballage, etc.

Anticiper les risques : gestion des alertes et retraits

J’ai aussi dû gérer des situations de crise, comme des alertes qualité ou des retraits produits, souvent liés à un dépassement de limites réglementaires (pesticides, par exemple). Ces alertes peuvent provenir soit du distributeur (via analyses internes), soit du fournisseur.

Dans ces cas, un protocole strict est suivi :

• Prise en compte du bulletin d'analyse

• Recherche de la traçabilité jusqu’à la parcelle concernée,

• Notification à la DDPP (dispositif de protection du consommateur),

• Retrait et/ou rappel consommateur selon le risque.

BIO, durabilité et attentes des consommateurs : un métier en mutation

Depuis mon entrée dans le secteur, j’ai vu évoluer les attentes des consommateurs. La recherche de transparence, de proximité et de traçabilité est devenue centrale.

Les consommateurs veulent savoir d’où vient le produit, comment il est cultivé. Cela pousse les enseignes à proposer des gammes plus responsables, à s’adapter à des pratiques agricoles durables, et à renforcer les contrôles.

Le BIO, plus encadré, ajoute des exigences supplémentaires. Et plus largement, la tendance est à une agriculture plus raisonnée, limitant les intrants, protégeant les sols, et valorisant les circuits courts.

Les compétences clés d’un·e consultant·e qualité

Dans ce contexte en pleine évolution, plusieurs qualités sont essentielles pour réussir dans le métier :

• Rigueur, pour garantir la conformité des produits ;

• Réactivité, face aux imprévus et aux délais courts ;

• Curiosité, pour rester à jour sur les produits et les réglementations ;

• Esprit d’équipe, pour collaborer avec les différents services.

Il faut aussi être mobile. Le secteur est vivant, les produits changent, les pratiques évoluent. Il faut garder un lien avec le terrain, les producteurs, les usines.